Marie Hercberg, Neuilly-Sur-Seine (Frankreich)
Après l’obtention du diplôme des beaux-arts, j’abandonne le figuratif pour le lyrisme abstrait.
J’ai enseigné l’art plastique puis, je me suis spécialisée dans l’art-thérapie.
Le noir et blanc s’impose: une quête de lumière, une recherche d’absolu.Puis les couleurs réapparaissent, diffuses, pour laisser place à des transparences.
Je suis sans cesse en recherche de simplicité, un perpétuel questionnement afin de tendre vers une qualité de la ligne, un dépouillement de plus en plus épuré, minimaliste, juste suggéré.
La spontanéité du trait : la jouissance de l’instant, un jet en surface. Néanmoins, en amont, je travaille le support où apparaît alors la ligne, le graphisme imperceptible, une peinture de silence. Il y a quelques années, j’ai travaillé la calligraphie et la culture orientale (Rieki, méditation) qui me sont aujourd’hui indispensables.
J’ai rencontré alors, ZAO WOU KI, qui a été très important dans ma vie et dans ma peinture, qui m’a guidé, aidé à me découvrir, à me connaître, qui m’a « nourri» et qui m’a permis d’avancer.
Au fil des années, j’apprends à me laisser le temps de réfléchir, de méditer, de pousser aussi loin que possible l’idée et la toile. Il faut que le tableau soit longuement travaillé sans que ce travail soit visible. Ce sont des impératifs contradictoires et néanmoins inéluctables afin d’atteindre l’essentiel.
« Le temps qu’il a fallu au peintre pour couvrir patiemment le fond, d’un geste égal, contenu, sans humeur, est le temps d’entrée en soi-même : faire le vide, s’absorber entièrement dans un phénomène répétitif, quasi mécanique, préparation mentale et nerveuse à la phase ultérieure, l’inscription rapide, sans remords ni détour, d’un grand geste, trace visible d’une impulsion longuement méditée. Une peinture authentique ressemble physiquement à son auteur. » Jean DEGOTTEX
Disciple intemporelle de ZAO WOU KI, Pierre SOULAGES et Jean DEGOTTEX, mon parcours m’a permis de grandes rencontres indispensables à ma construction
Jacques LABRUNIE peintre; Sa Femme Tiny, la nièce de Coco Chanel, qui m’a accueillie dans son atelier où j’ai séjourné régulièrement afin de me nourrir de sa poésie, de sa très grande sensibilité et de sa quête de lumière, « L’esthétique du Blanc »
ZAO WOU KI, une merveilleuse rencontre, si délicat, malicieux, au visage lissé par le temps, quelques mots, quelques sensations suggérées au milieu d’immenses éclats de rire, un bout de chemin ensemble ....
Hassan MASSOUDY, le plus grand calligraphe ... si humble, humain dont le travail est d’une telle émotion et perfection ...
Des hommes dont le dénominateur commun est de sublimer la douleur, la transcender dans une esthétique, une élégance, une noblesse , dignité somptueuse.
« Tous les peintres sont réalistes pour leur compte. Ils sont abstraits pour les autres; les bonheurs ou les malheurs s’inscrivent sur la toile. » ZAO WOU KI